FRESC Formations réciproques et solidaires entre collectifs
Formations réciproques et solidaires entre collectifs
Explications
Préface
Les valeurs qui fondent le projet FRESC
1. Que voulons-nous partager, mutualiser, confronter, essayer, transmettre, diffuser, réajuster ?
Des connaissances, des savoir-faire, des savoirs d’expériences, des savoir-être, des savoirs Vivre ensemble qui contribuent à améliorer nos collectifs, mais, au-delà et à travers eux, par leurs actions, la société plus globale vers
- plus de solidarité : nous considérons que choisir politiquement la solidarité est peut-être la principale
question d’actualité, celle dont, selon la façon d’y répondre, vont découler toutes les autres. Il s’agit
d’apprendre à vivre la solidarité et à la projeter comme un projet collectif central,
- plus de justice sociale et une lutte contre toutes les exclusions plus efficace,
- l’interculturalité faisant de nos hétérogénéités des chances pour chacun et pour tous et pour notre
avenir commun,
- l’amélioration du bien-être de chaque personne,
- la définition collective et la construction coopérative du Bien commun,
- la démocratie en actes concrets et vérifiables par tous.
Et ceci, par l’intermédiaire d’un système d’échanges réciproques des savoirs construits et utilisés par et dans nos collectifs.
Des expériences collectives, porteuses de sens, efficientes, résultats de l’engagement personnelle de
citoyens et citoyennes, qui peuvent, par la description et les analyses qui en sont faites, soutenir, enrichir,
améliorer d’autres expériences porteuses des mêmes problématiques. Des outils d’animation de réflexions
et formations collectives pour que d’autres collectifs et d’autres citoyens et citoyennes européens puissent
s’approprier ces savoirs, s’appuyer sur ces expériences en vue de construire ou d’améliorer les leurs. Mais
des outils qui soient cohérents avec les valeurs des organisations qui les promeuvent et les partagent.
2. Comment voulons-nous partager, mutualiser…
La démarche de FRESC-EU, une démarche de coopération, de mutualisation, d’échanges réciproques,
de questionnement critique qui est elle-même une valeur et qui signifie la valeur de la coopération, de
la mutualisation, des échanges réciproques paritaires et transversaux et du questionnement critique et
rationnel. Une démarche qui tente, avec le plus de vigilance possible de ses acteurs, de mettre ces valeurs
en actes dans la méthodologie même du projet.
La réciprocité, la création collective, le goût de raconter, l’envie d’essayer, de n’avoir pas peur d’échouer,
de considérer l’erreur comme une étape de l’apprentissage, de s’entraider, de se solliciter mutuellement,
de se soutenir lorsqu’on a envie d’abandonner, de se reconnaître mutuellement, de ne pas se juger, la conviction que l’on a besoin de chacun… sont des ingrédients nécessaires à cette démarche. Vivre cette démarche expérimentale en collectif de co-recherche-action.
3. Pourquoi voulons-nous partager, mutualiser… les savoirs dont disposent nos collectifs, nos réseaux, nos groupes…?
Pour contribuer, tout à la fois, à la transformation personnelle de chacun de nous, transformation personnelle
référée aux valeurs énoncées ci-dessus ; et à la transformation sociale vers plus de solid arité et de
démocratie. Ceci en travaillant à continuer, construire, enrichir, améliorer et développer l’éducation
populaire.
Pour contribuer au développement d’une citoyenneté européenne qui, elle-même, peut s’édifier à travers
les dynamiques de l’éducation populaire qui a, là, un champ d’expérimentation extraordinaire.
Parce que tout apprentissage de la citoyenneté, y compris européenne, doit reposer au moins sur trois pieds
:
- le premier: il ne peut y avoir éducation et formation, initiale et professionnelle, sans « éducation
populaire », c’est-à-dire sans des moyens d’accès à des systèmes de sens, de compréhension ;
- le second: chacun doit avoir la possibilité d’expérimenter, de commencer, de pratiquer: nous avons à
diversifier les expériences collectives concrètes, les créations coopératives ;
- le troisième: dès lors que l’on sait quelque chose (et c’est le cas de tous), plus ou moins concrètement,
plus ou moins abstraitement, on peut commencer à participer au débat démocratique, y compris sur
la construction citoyenne de l’Europe.
L’éducation populaire affirme que le combat pour l’éducation et le savoir a toute sa place aux côtés des
combats syndicaux et politiques ; que les activités de formation, d’information, d’échanges internationaux,
d’animation ont un sens politique parce qu’elles sont animés par une volonté de transformation sociale, et
ce sur une base laïque, sur des pratiques d’auto-organisation qui s’appuient sur la ressource personnelle de chacun et sur le processus même de la création collective: par les personnes, pour elles, entre elles.
L’éducation populaire comme processus émancipateur
« L’éducation populaire est une action culturelle de résistance aux lieux communs et à toutes les formes
d’oppression. Elle part des vécus et des expériences de chacun pour permettre les prises de conscience et
développe, par des démarches critiques et créatives choisies, l’émancipation de tous les hommes ».
L’éducation populaire comme dynamique complexe
Pour le sociologue chilien Bengoa, l’éducation populaire combine quatre dynamiques indissociables :
l’identification personnelle, la convivialité et la solidarité du groupe, la contribution de chacun et de tous
dans la réflexion et l’action, le changement social. Nous estimons que cette affirmation est confirmée par
notre expérience. Qu’est-ce qui facilite l’articulation de ces dynamiques ?
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